Un printemps sans Slut-Shaming
Allô belle personne magique!
Comment vas-tu en ce magnifique début de mois de mai?
On ne sait pas pour toi, mais chez La Pimbêche, on ADORE le feeling que le printemps nous fait ressentir chaque année. Le p’tit feeling de renouveau, celui qui nous donne l’impression que tout est possible et que le monde est à nous. Ahhh le printemps! C’est chaud, c’est doux et c’est rempli d’espoir.
It’s now time to replace our winter coats and boots for our sneakers, our favorite denim jackets and our colorful accessories. The warmer weather makes us want to show off our spring glow that makes us so radiant. We feel empowered, good in our minds and in our skin and it’s now time to show it through more badass outfits and confident looks. This beautiful and powerful energy sometimes attracts predatory looks or critical eyes that try to tell us that we are too much. At La Pimbêche, we don't let other people's eyes dictate our lives and our choices! We feel ourselves and we shine! We want you to "own" your body, take agency and be confident in your style WITHOUT JUDGEMENT! We also encourage you to be inspired by people who are confident in living in a world where Empowered Women Empower Women! 😉
Le Slut-Shaming… Qu’est-ce que c’est exactement?
Ahhh la fameuse problématique du Slut-Shaming. Elle est tellement présente dans nos vies qu’on finit par se faire croire que c’est la normalité. Le Slut-Shaming*, c’est la pratique qui consiste à dénigrer les femmes – et de nos jours parfois les hommes (surtout issus de la communauté gaie) – d’agir d’une façon qui n’est pas dans les « normes » concernant les comportements sexuellement « appropriés ». Ces dénigrements, qui sont malheureusement souvent des doubles standards, peuvent aller de critiquer les personnes sur la façon dont elles s’habillent (trop sexy, mais selon qui?), sur le nombre de partenaires sexuels qu’elles ont, et même jusqu’à blâmer les victimes d’agressions sexuelles et de viols pour leurs attaques. On a tous·tes déjà entendu l’épouvantable phrase « iel l’a cherché » ou bien « iel a couru après », hein?
Premièrement, d’où vient le mot « slut »?
Ce terme a été mis en évidence pour la première fois dans les années… 1400!! À ce moment, on utilisait ce mot pour faire référence à une femme « désordonnée » ou messy. Plus tard au 20e siècle, le mot « slut » faisait plutôt référence à la promiscuité sexuelle d’une femme. Le mot « shaming », lui, est devenu populaire plus tard dans les années 2000 pour faire référence à la honte. On s’est mis à l’utiliser en le combinant à d’autres mots (ex. : fat-shaming, body-shaming, slut-shaming).
Par la suite, le terme « Slut-Shaming » a pris de l’ampleur en 2011 grâce à la Slut-Walk qui a eu lieu à Toronto. Cette première marche contre le Slut-Shaming a été créée après qu’un policier qui donnait une conférence sur la prévention du viol à l’Université York a dit aux étudiantes qu’elles pouvaient se protéger du viol en ne s’habillant pas comme des salopes (les mots exacts ont été : « not dressing like sluts »). Wow.
Les étudiant·e·s ont donc répondu à ces propos en créant la Slut-Walk, une marche où iels se sont habillé·e·s de façon « inappropriée » selon leur désir et où iels ont tenu des pancartes qui les identifiaient comme étant des « sluts ». Cette marche visait à protester contre l’idée que le comportement des femmes est la CAUSE de leur agression sexuelle
SlutWalk en 2011. Photo via Facebook.
Les codes vestimentaires et les doubles standards
Le Slut-Shaming est aussi hyper utilisé depuis toujours dans les codes vestimentaires scolaires des jeunes filles. Pour reprendre les mots traduits de la blogueuse féministe Rachel Sanoff dans HelloGiggles en 2016 : « Les adolescentes sont fréquemment soumises à des codes vestimentaires qui viennent amplifier l’existence du Slut-Shaming. On sexualise les adolescentes et leur corps sans leur consentement et on donne la priorité aux hormones des garçons qui sont apparemment « incontrôlables » plutôt qu'à la capacité d'une fille à recevoir une éducation. »
Le terme Slut-Shaming encourage aussi énormément le double standard. Ce n’est pas un secret, une femme ayant plusieurs partenaires sexuels se fera souvent juger, montrer du doigt et traiter de « slut » (malheureusement autant par ses consœurs que par les autres hommes), alors qu’un homme ayant plusieurs partenaires sexuels sera souvent vu comme un homme confiant et se fera même souvent applaudir par ses confrères. C’est injuste. La société a fait du chemin, mais il en reste encore tellement à faire!
Depuis 2011, la Slut-Walk de Toronto a inspiré des Slut-Walk partout à travers le monde. Parce que oui, c’est une problématique planétaire qui touche les jeunes filles, les femmes et maintenant même les hommes, d’un bout à l’autre de la planète.
Commençons dès maintenant à assumer un peu plus chaque jour nos besoins et à faire des choix qui sont alignés avec nous-même. Si on veut gagner cette lutte à l’égalité, il faut qu’on se laisse la chance de s’épanouir et de « own » la personne extraordinaire que nous sommes. La confiance (tout comme le consentement 😉 ), c’est sexy! La sensualité est un état d’esprit dicté par nos propres croyances sur nous-même. Alors, travaillons nos croyances limitantes! N’oublions jamais que nos corps sont parfaits dans toutes leurs imperfections et que plus on verra de corps différents, plus ils deviendront la nouvelle normalité. Utilisons nos forces pour s’élever tous·tes ensemble. Laissons notre lumière et celle des autres briller et commençons à s’encourager au lieu de se rabaisser. Le changement, ça commence toujours par nous.
Sur ce, on te souhaite un magnifique début de printemps rempli de douceur envers toi-même et autrui!
xx L’équipe complètement badass de La Pimbêche